La série noire continue pour les casinos. Les braquages se suivent et malheureusement se ressemblent. Les malfaiteurs opèrent dans toutes les régions de France et particulièrement là où des casinos donnent quelque signe de prospérité. Le dernier en date s’est déroulé à Aix-en-Provence dans un des casinos du groupe Partouche. Le butin subtilisé est estimé à plus de 100 000 euros.
Des armes lourdes et des coups de crosse
Les faits se sont déroulés dans la nuit du dimanche 17 au lundi 18 avril, à 2 heures du matin. Ils étaient assez nombreux puisque les témoins parlent de plus de six individus cagoulés et armés de kalachnikov et de pistolets automatiques. Pour dire que les braqueurs étaient lourdement armés et qu’ils voulaient dissuader leur cible à toute forme de résistance. Cette fois leur cible était un casino du groupe Partouche établi en Aix-en-Provence. Une première estimation de la somme emportée par les braqueurs donne un chiffre de plus de 100 000 euros. Selon une source proche du dossier, ils se sont servis de deux voitures volées, assez puissantes pour assurer leur retraite. Les premières investigations affirment que quatre hommes étaient entrés dans le casino et deux d’entre eux arrivèrent assez promptement vers les caisses non sans avoir frappé à coups de crosse un employé se trouvant sur leur chemin. Celui-ci encaissa ses blessures sous les yeux ahuris des clients se trouvant à proximité.
Une dizaine de casinos braqués
De prime à bord, apparemment les malfaiteurs étaient bien renseignés, car ils agissaient comme s’ils savaient exactement ce qu’ils allaient prendre et où les prendre. L’opération a été rapidement menée sans qu’aucun coup de feu ne soit tiré. Ils ont ensuite pris la poudre d’escampette en prenant la direction de l’autoroute de Marseille.
À l’instar d’une affaire se déroulant le 26 février dernier, l’affaire sera traitée par la Brigade de Répression du Banditisme (BRB) suite à la demande du parquet d’Aix-en-Provence. Pour rappel, ce 26 février-là c’était un casino du groupe Barrière installé à Cassis qui en paya les frais. Le nombre total de casinos, en France, braqué en une année arrive donc à dix.
Qui donnent les informations ?
Est-ce à dire que l’attaque des casinos devrait désormais faire partie des « passages obligés » de la vie d’un casino ? Espérons bien que non, même si les réalités semblent affirmer autrement. Même les joueurs gagnants se font également attaquer maintenant, comme c’était le cas tout récemment à Cassis. La question d’une complicité interne reste toujours posée, car il n’y a pas de meilleurs informateurs que ceux qui connaissent bien les flux d’argent dans les caisses. Qui sont ces gens-là, outre les caissiers qui sont désignés d’office ? Seule l’enquête le déterminera. En attendant, tous les casinos, du moins ceux qui marchent bien, sont sur le qui-vive en essayant de renforcer au maximum leur système de sécurité.