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Alors que les plus gros opérateurs de paris sportifs se préparent à une libéralisation du marché en France, il est bon de rappeler que les sites de jeux d’argent en ligne ne sont toujours pas autorisés sur le territoire français.

La position de la France sur le sujet est simple : la Française des jeux ainsi que le PMU détiennent sur le marché français un monopole. Aucun autre opérateur ne peut se lancer sur ce marché.

Seuls les casinos terrestres ont le droit, à l’heure actuelle, d’exploiter des jeux payants.

La France ne souhaite pas autoriser les casinos online pour une raison très simple : en détenant le monopole sur les jeux online, l’état français parvient à dégager d’importantes recettes fiscales. Et bien sûr, la France ne souhaite pas partager le gâteau avec d’autres opérateurs.

Il est clair que la position de la France sur ce sujet est erroné. Les casinos online peuvent tout aussi bien se localiser dans un autre pays européen qui dispose de contraintes beaucoup moins sévères vis-à-vis de ce type de commerce. Ce qui représente donc ainsi une perte nette de ressources fiscales pour le pays, et qui n’influence absolument pas le volume de transactions réalisés sur le site du PMU ou bien encore sur le site de la Française des jeux.

Ce qui semble particulier dans ce dossier, c’est que la France a malgré tout autorisé les casinos terrestres à exercer une activité sur son territoire depuis plus de 2 siècles. Il est vrai que les casinos terrestres reversent environ 50% de leurs chiffres d’affaires à l’état français (la moitié des bénéfices bruts dégagés sur les jeux présents dans le casino) et environ 33% d’impôt sur les sociétés. Soit un taux d’imposition final de 65%. Les casinos terrestres reversent 65% de leurs chiffres d’affaires à l’état Français, ce qui est énorme et ce qui permet de bien noter l’importance de cette activité.

Face au développement sans limite des jeux payants en ligne, la France devrait au contraire chercher à capter la majeure partie des opérateurs de jeux payants européens. La France représente effectivement un marché collosal pour les jeux en ligne, et ne pas autoriser les jeux sur son territoire ne limite absolument pas le développement de ce commerce. Sauf que cette fois-ci, les opérateurs ne cherchent plus à se localiser en France. Ils se basent tout simplement à l’étranger dans des pays plus coulants au niveau de la législation.

Ouvrir le marché des paris sportifs est une bonne chose, mais il est vraiment dommage de l’avoir limité aux paris sportifs et ne pas l’avoir étendu à d’autres types de jeux en ligne. Pourquoi l’état Français ne cherche t’il pas à autoriser les casinos online sur son territoire. De nombreuses personnalités dans le domaine des casinos font pression sur le gouvernement pour qu’il décide enfin de voter une loi pour autoriser ce type de business sur son territoire.

Le groupe Partouche (entreprise spécialisée dans l’exploitation de casinos) a même décidé d’ouvrir un syndicat qui se charge de faire pression sur le gouvernement pour que celui-ci se décide enfin à ouvrir le marché des casinos online ! Mais rien n’y fait ! Le syndicat cherche désormais à mener une action en justice contre la France auprès de la cour européenne afin que le monopole détenu par le PMU, ainsi que par la française des jeux soit enfin reconnu comme illégal et parfaitement injustifié.

Mais la procédure sera longue ! Il faut d’ailleurs rappeler que les États-Unis n’ont pas hésité à prendre des mesures très strictes envers ce type de business. La loi de Bush interdit désormais aux gens de parier en ligne. Et les actions en justice ne sont pas rares ! Il y a quelques mois, un dirigeant d’un gros site de paris sportif a été arrêté sur le territoire américain. Deux autres dirigeants seront également arrêtés à quelques kilomètres de Monaco alors qu’il venait uniquement signer des contrats de partenariats avec des sportifs ! Bref un vrai délire !

Quand on sait que les casinos terrestres sont légaux en France, pourquoi les casinos online ne seraient t’ils pas autorisés sur le territoire Français ? Après tout, c’est le même type de commerce sauf que l’on remplace le cash par une carte bancaire !

Il est fort à parier que la position de la France sur ce dossier changera dans les prochaines années. La commission européenne y veillera…