Les Tchèques deviendraient de plus en plus accrocs aux jeux, à tel point qu’un certain nombre d’entre eux sont désormais dans l’obligation de se faire soigner dans un hôpital psychiatrique. C’est au total 1435 personnes qui se sont fait traités en 2009 pour des problèmes d’addiction aux jeux d’argent sur les 10.5 millions d’habitants en droit de jouer, soit tout de même 20% de plus qu’en 2003 selon les données fournies par le principal organisme de statistique du pays : le « Czech Institute of Health Information and Statistics ». Toujours d’après l’organisme de statistiques, c’est environ 1360 personnes qui chaque année se font soigner dans des hôpitaux psychiatriques pour des problèmes d’addiction aux jeux.
Parmis les 1435 personnes, 612 se sont fait soignés en 2003 dans des hôpitaux psychiatrique, du jamais vu dans l’histoire de la république Tchèque ! Comme le rappele un directeur d’un hôpital « Il y a encore à peine dix ans, personne ne venait dans notre hôpital pour se faire soigner, alors qu’aujourd’hui on en soigne de plus en plus et souvent des cas très graves et très durs à soigner. L’addiction au jeu devient un gros problème dans notre république. »
D’après les statistiques, le nombre d’homme internés pour des problèmes d’addiction aux jeux d’argent est dix fois plus important que le nombre de femmes. Le problème semble donc ainsi concerner d’avantage les hommes que les femmes, même si nous devons également relativiser dans la mesure où les joueurs hommes sont 6 fois plus nombreux que les joueurs femmes dans la république Tchèque. Les statistiques prouvent toutefois que les femmes internés pour des problèmes d’addiction aux jeux ne fait que progresser depuis plusieurs années.
Les jeunes de mois de 19 ans concernent 6% de tout les addicts aux jeux de casinos, ce qui est également une très grande préoccupation pour le gouvernement Tchèque.
Les patients estiment que les problèmes d’addiction aux jeux d’argent ont tendance à être de plus en plus fort dans des situations de stress extrêmes, ce qui est loin d’être sans conséquences sur leurs situations familiales avec parfois des conséquences tragiques : suicide d’un membre de leur famille, divorce, licenciement, problèmes familiaux, impossibilité de trouver un partenaire amoureux, faillite personnelle, impossibilité de trouver un emploi,… Bien souvent, la passion pour les jeux d’argent se développent dans des périodes personnelles très délicates : problème financier,… où les individus sont dans l’obligation de trouver de l’argent et une très grande partie d’entre eux se font donc ainsi séduire par des établissements de jeux ou par des annonces dans les journaux très séduisantes qui leur promettent la fortune rapide.
Les Tchèques ont dépensé au total environ 4 milliards d’euros en 2009 dans des établissements de jeux, qui restent donc ainsi l’un des forts chiffres dans toute l’Union Européenne de l’Est, mais reste encore bien loin des sommes d’argent dépensés dans les pays de l’Europe de l’Ouest.
Des statistiques qui restent toutefois à relativiser dans la mesure où tous les addicts ne se font pas soigner systématiquement dans des hôpitaux, et malheuresement un certain nombre d’entre eux se suicident après quelques mois d’addiction prolongés aux jeux.
Pour enrayer ce problème, le gouvernement tchèque s’apprête à envisager une nouvelle taxe sur les loteries avec une taxe de 22% sur les recettes brutes des opérateurs contre une taxe d’à peine 4% actuellement. Une mesure avec des effets plus que problèmatique qui reste probablement plus motivé par des raisons financières que pour des raisons de santé publique.