Quatre mois après l'ouverture du marché français des jeux de casino en ligne, les Français ont déjà dépensé plus de un milliard d'euros sur des casinos en ligne ! Un chiffre absolument remarquable publié après une enquête de l'AFP sur les leaders du secteur lors du premier salon des jeux en ligne à Monaco.

Le « Monaco Igaming exchanges » (le MIE) s'est tenu dans la principauté de Monaco, une occasion pour les principaux acteurs français des jeux d'argent en ligne de communiquer autour de leurs marques.

Un chiffre qui tranche très nettement avec la première publication du président de l'ARJEL qui avait annoncé un produit brut des jeux (pour la période du 8 juin au 3 octobre) de près de 490 millions d'euros dont 260 millions d'euros pour les paris sportifs et 230 millions d'euros pour les paris hippiques. Ce serait donc 500 millions d'euros de plus que le secteur aurait généré selon le représentant d'un gros acteur !

Au niveau de la publicité, rien d'extraordinaire ! Les opérateurs présents sur le marché des jeux de casino  en ligne ont déjà investi au total près de 104 millions d'euros en publicité pour faire connaître les sites internet. Un gros investissement qui se resent fortement sur le temps d'audience télévisé attribué aux jeux d'argent, bien que les opérateurs préférent tout de même investir sur Internet. En effet, le plus gros des dépenses vont d'abord prioritairement vers Internet qui reste le premier média publicitaire pour les jeux d'argent en ligne avec un investissement total de 44.7 millions d'euros, contre 37.4 millions d'euros pour la télévision, 17 millions d'euros pour la presse et seulement 4 millions d'euros pour la radio.

Au niveau des paris sportifs, on constate que le football reste encore le pari numéro un sur le marché français, très loin devant les autres sports : tennis,cyclisme,… Le football capte environ 56% des paris sportifs, contre à peine 25% pour le tennis par exemple.

Succès ou pas ?

En réalité, même avec plus de 1 milliard d'euros laissé en 2010 sur les quatre derniers mois par joueurs sur les sites en ligne, on reste encore très loin des 21.6 milliards d'euros laissés par le PMU ainsi que par la Française des Jeux (FDJ). Et on peut même ajouter que les taxes prévisibles par le gouvernement pour l'année 2011 ne permettent de constater qu'une très légère hausse par rapport à l'année 2010.

Enfin, n'oublions pas que les jeux d'argent en ligne existaient depuis déjà longue date sur le marché français, la plupart du temps basé à l'étranger dans des juridictions offshores telles que Gibraltar ou bien encore Malte. Dans ces conditions, et dans la mesure où de très nombreuses plateformes étaient déjà implantées à l'étranger avant la libéralisation du marché des jeux d'argent en ligne français, on peut probablement parler d'effet de substitution dans la mesure où les casinos auparavant basés à l'étranger se rapatrie pour la plupart en Europe.

Quelle tendance pour les prochains mois ?

Au cours des prochains mois, on constatera l'emergence de nouveaux opérateurs notamment dans le domaine du Poker, ainsi qu'une multiplication de la précense des opérateurs sur le petit-écran ainsi que sur Internet grâce à des investissements colossaux.

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